Cyril Vallée - Auteur de Ximera et de Teddy Bear

1. Présentez-vous en quelques mots.
Je n’utilise pas (encore) de « nom de plume », donc vous connaissez déjà mon nom. Dans les débuts de la quarantaine, je suis français vivant à l’étranger depuis un peu moins de dix ans, j’ai deux (grands) enfants et ma femme qui est mon premier soutien dans l’écriture.
2. Parlez-nous de votre dernier ouvrage.
Ximera, que vous avez chroniqué récemment, a été publié en janvier 2014. Depuis, j’ai essayé d’autres genres et formats (Teddy Bear, une nouvelle fantastique), et une aventure YA qui vogue entre fantastique et SF, actuellement en lecture chez un éditeur, mais chut !
3. Depuis quand écrivez-vous ?
J’ai plusieurs nouvelles dans mes fonds de tiroir, écrites pour la plupart il y a une vingtaine d’années. Elles sont très mauvaises ! Un gros trou créatif durant mes études, plutôt scientifiques, et puis je m’y suis remis sérieusement il y a une bonne dizaine d’années.
4. Que vous apporte l’écriture ?
Des rencontres. Des connaissances. Je fais beaucoup de recherche autour de ce que j’écris. J’aime être précis, et je crois que j’aime beaucoup apprendre et rencontrer des gens. Pour l’écriture de Ximera, j’ai pu rencontrer des gendarmes, des chercheurs, je me suis documenté sur certaines armes à feu, sur certains réseaux…
5. Dans quelle condition écrivez-vous ?
J’écris tout le temps, partout. Comme la plupart des auteurs, j’ai un « autre » job, et donc je n’ai jamais assez de temps pour écrire : je vole donc du temps dès que je le peux. Du coup, pas besoin de quoi que ce soit de spécifique ; j’écris sur mon ordi, sur ma tablette, dans un carnet, sur mon téléphone, sur un ordi qu’on me prête…
Les relectures et corrections, c’est une autre histoire. Là, j’ai besoin de calme, de mon Mac et des remarques de mes bêta-lecteurs !
6. Avez-vous d’autres projets d’écriture ?
Ce n’est pas ce qui manque ! En plus de ce projet YA (cf. question 2), j’écris un roman court de SF, dans le sous-sous-genre space opera, parce que cela m’amuse beaucoup, et je travaille sur la structure d’un nouveau thriller qui pourra être lu comme une suite à Ximera (une demande récurrente de mes lecteurs).
7. On dit souvent que l’auteur « fait passer un message » : est-ce le cas pour vous ? Si oui quel est ce message ?
On laisse toujours une part de soi dans chaque bouquin. J’imagine qu’on pourrait retrouver certaines de mes valeurs, mais il n’y a pas de message délibéré. Ce n’est en tout cas pas le point de départ pour écrire un roman.
Je suis très intéressé, en revanche, à comprendre notre besoin « en histoires », sous quelque format que ce soit. J’ai déjà touché au scénario et à la (co-)réalisation, j’aime les autres moyens d’expression d’une histoire (je fais pas mal de photo), les différents formats… Le point commun reste le même : raconter une histoire, transmettre.
8. Comment s’est fait le choix de votre maison d’édition ?
Ha ! Je suis très attiré par l’auto-édition et la liberté qu’elle m’apporte. Je suis très sensible aussi à ce qui me manque : un vrai travail de conseil éditorial, et donc, je suis aussi demandeur de travailler avec une maison d’édition. L’occasion ne s’est pas présentée.
Je pense que je me sentirais à ma place en tant qu’auteur « hybride »: avec des titres autoédités et avec des titres édités « classiquement ».
1. Qui vous a fait aimer la lecture/ l’écriture ?
Ma maman avait toujours plein de bouquins à la maison. Puis ma femme est une très grosse liseuse. Elle lit vite (j’aimerais lire aussi vite !) et donc beaucoup. Enfin, une rencontre particulière m’a remis le pied à l’étrier après mes études, me guidant, me conseillant. Encore aujourd’hui lorsqu’on se rencontre, une des premières questions est « qu’est-ce que tu lis en ce moment ? »
2. Quel est votre auteur préféré en dehors de vous-même bien sûr ! ?
J’ai un petit faible pour Maxime Chattam. Et puis Fabrice Colin. Et puis Thilliez, Eco, Scalzi, Doctorow, Gaiman… Et puis bien d’autres !
3. Quel type de lecteur êtes-vous ?
Aujourd’hui, 80% de ce que je lis est numérique. J’ai une liseuse que je traîne partout. Je lis plusieurs livres à la fois (oui, c’est bizarre !)
4. Qu’aimez-vous lire ?
C’est plus simple de vous dire ce que je n’aime pas lire : poésie, pièces de théâtre (en revanche, j’adore lire les scénarios).
1. Que pensez-vous des blogs littéraires ?
C’est un moyen intéressant de partager la lecture, l’envie de lire. J’aime quand c’est bien fait, que les chroniques sont constructives, qu’elles donnent envie de lire (ou de poser) le bouquin.
Ces blogs permettent aussi de découvrir des auteurs vers lesquels je ne serais pas allé, un peu comme quand un ami me conseille un bon bouquin.
2. Comment gérez-vous les critiques des lecteurs de blogs qui ne sont pas des spécialistes ? (critique positive et négative) ?
Leurs avis m’intéressent, avant tout pour progresser. Parfois, certains poussent plus loin, s’en suit un dialogue intéressant et certains sont devenus ainsi des bêta-lecteurs pour mes histoires ; en ce sens j’ai de la chance !
Les critiques non argumentées sont simplement ignorées, je n’ai pas le temps !
3. Pensez-vous que les jeunes ne sont plus capables d’apprécier la lecture ? Quels remèdes proposeriez-vous ?
À voir les audiences sur des plateformes de lectures comme Wattpad, à voir les fréquentations de certains forums littéraires, des salons littéraires où j’ai pu me rendre, et aussi à voir le nombre de livres disponibles illégalement sur les réseaux, je pense que la lecture se porte bien !
Cela commence jeune, souvent au collège/lycée, et vu les programmes, il faut des profs passionnés pour faire passer certains auteurs classiques à cet âge. Du coup, l’approche de certains enseignants, comme la vôtre (le Horla) est à mon sens à privilégier : d’abord susciter l’envie, ensuite, discuter des textes.
La parole est à vous : Une dernière phrase ? pensée ? critique ?
Merci pour cette interview et bonne continuation au blog !