Balzac - Sarrasine (19e siècle)
Sarrasine de Balzac
Personnages principaux
- Le narrateur
- Le comte de Lanty
- Le maréchal de Carigliano
- Marianina
- La comtesse de Lanty
- Filippo
- Le vieillard
- Ernest – Jean Sarrasine
- Bouchardon
- Zambinella
- Mme de Rochefide
- Le cardinal Cicognara
- Vitagliani
Résumé
Le narrateur est caché dans l’embrasure d’une fenêtre et suivant le côté qu’il regarde, il voit soit la danse des morts soit celle des vivants. Description des femmes lors de ce bal que le héros a l’air de bien connaître. On se pose beaucoup de questions sur le comte de Lanty car personne ne sait d’où il vient ni comment il a obtenu une telle fortune. Tout le monde rêve d’épouser Marianina, fille du comte de Lanty, qui est très douée en chant. La mère de Marianina est un exemple de femme qui vieillit bien et qu’on aime alors qu’on ne devrait pas. Filippo est beau et est le meilleur parti de France. Personne ne s’interroge plus sur leurs origines obscures, juste sur le chiffre de leur fortune. Le comte est laid. Tout le monde est tout de même curieux surtout avec la présence de cet homme qui semble apporter le froid avec lui. Cet homme suscite toutes les interrogations et les rumeurs les plus folles. Les banquiers disent que c’est « une tête génoise »… ? Une tête génoise est « un homme sur la vie duquel reposent d’énormes capitaux ». La famille Lanty entretient le mystère en agissant de façon étrange. La famille Lanty semble le craindre ce qui se constate lorsqu’il apparaît lors de soirée. Les membres de la famille font tout pour le faire sortir discrètement. Les hommes se sont lassés de chercher à comprendre même s’ils s’interrogent toujours. Ils doutent même de la nature humaine du vieillard. Le narrateur est toujours dans sa rêverie quand apparaît le vieillard. Il est apparu comme par magie. Le vieillard s’attache et reste proche de la femme avec qui le narrateur est venu. Il a un regard sans chaleur. La dame comprend que le narrateur connaît le vieillard et malgré sa peur, elle ne peut s’empêcher de le dévisager. On comprend qu’il a dû être bel homme. Description du vieillard dont tout le corps semble creusé par l’âge. Il a vraiment l’air laid. Le fait que la jeune femme et le vieillard soient côte à côte donne l’impression que la vie et la mort se côtoient. La jeune femme s’écrie que le vieillard « sent le cimetière » Elle est très effrayée. La jeune femme comme ensorcelée touche le vieillard qui hurle d’un cri de revenant, toute la famille de Lanty la fusille du regard. Elle s’enfuie avec le narrateur dans un boudoir à côté. Elle observe une peinture représentant un homme magnifique. Le narrateur le détrompe, le tableau a été fait à partir de la statue d’une femme dont il hésite à raconter l’histoire. Il lui dit que c’est un parent de Mme de Lanty. Arrivée de Marianina qui conduit le vieillard à une porte dérobée. Elle est très affectueuse avec lui. Légère dispute entre le narrateur et sa dame à propos de l’image qu’on se fait de l’autre et du fait qu’elle aime les histoires de passions. Elle a cru que le vieillard était le mari de Marianina. Le narrateur dévoilera le mystère du vieillard à sa dame le lendemain mais il hésite à la quitter parce qu’elle le rend jaloux et qu’elle est capricieuse. Le lendemain, il est pourtant chez elle. Histoire de l’enfance de Sarrasine dont le père espérait faire un magistrat mais il se révèle être un enfant turbulent. Il n’écoutait personne, était craint de tous. Il gravait dans le bois des têtes de Christ. Il fallait le punir pour cette impiété. Sarrasine est donc devenu, à Paris, l’élève de Bouchardon qui le prit sous son aile, en fit un grand sculpteur et le remit dans les bonnes grâces de son père. Bouchardon avait dompté la fougue de Sarrasine qui ne vivait plus que pour son art et sa muse. Il part en Italie où il découvre la beauté du pays des Arts. Il veut inscrire son nom parmi eux des plus grands. Un soir, il va au théâtre où il y a une grande affluence, on lui dit que c’est pour « Zambinella ! Jomelli ! » Il est en extase grâce à la musique et découvre en Zambinella la beauté idéale des créations grecques qu’il a tant cherché. Sarrasine est envouté par Zambinella autant par sa beauté que par sa voix. Il aimerait l’enlever de la scène. Il prononce un arrêt : « Etre aimé d’elle ou mourir » Il ne voit plus rien autour de lui. Il n’y a plus que lui et elle. Il la possède déjà. Il a été frappé par la passion à tel point qu’il a dû s’arrêter devant une église. Il a dessiné la Zambinella dans toutes les positions et lui a parlé en rêve. Il a pris une loge près de la scène. Il apprend à maitriser sa passion qui en devenant plus calme est aussi plus profonde. Une phrase nous apprend qu’il va lui arriver quelque chose d’imprévu. Il se dit qu’il va falloir commencer à intriguer pour se rapprocher de la Zambinella. Son attention pour Sarrasine est remarquée. Le regard qu’elle lui lance un soir lui fait croire qu’il est aimé. Est-ce un caprice ? Qui est cette vieille dame dans sa loge ? La vieille dame lui donne un rendez-vous. Un vieillard lui dit de se méfier, qu’il risque sa vie mais Sarrasine, emporté par l’amour, ne l’écoute pas et ne pense qu’à se faire beau. Il arrive au rendez-vous, la duègne le conduit au milieu d’une orgie de cantateurs et de cantatrices. Malgré sa déception, il fait bonne figure. Sarrasine est tout ému d’être près de la Zambinella mais n’ose pas l’entretenir de son amour à cause des autres autour d’eux. Vitagliani l’encourage en lui disant qu’ici il n’a aucun rival. Il finit par parler avec elle sans souci des autres convives. Lors du repas, il la trouve sensible et un peu ignorante. Il comprend aussi qu’elle est presque une courtisane. L’orgie débute avec l’abus de vin. Tous chantent, dansent. La Zambinella, d’abord entreprenante, est maintenant réservée avec lui. La pudeur de la Zambinella lui fait croire qu’elle veut se marier. Il l’emmène dans un boudoir où elle se refuse sous prétexte du vendredi et elle s’enfuit dans la salle. Quand il y retourne, tout le monde rit alors qu’elle est évanouie. Pourquoi a –t-elle peur d’être tuée ? Tout le monde va faire une escapade à Frascati dans la bonne humeur sauf la Zambinella qui se justifie en disant qu’elle a besoin de ménagement mais qu’elle est bien avec Sarrasine. La Zambinella le défend de l’aimer sans succès. Il l’embrasse. Elle lui demande ce qu’il penserait si elle n’était pas une femme. Il croit à une plaisanterie. Il ne la croit pas. Elle tente de le persuader que bientôt il ne l’aimera plus ce qui réveille sa passion. Elle a peur d’une couleuvre. Il tue le serpent et avec toutes les faiblesses qu’elle possède l’aime encore plus alors qu’en tout autre femme cela aurait éteint sa passion. Elle le repousse cruellement. Il forme le projet de l’enlever. Un ami l’invite à un concert où la Zambinella doit chanter. Il prépare son plan pour l’enlèvement. Il arrive lorsqu’elle chante et apprend qu’il ne faut pas dire « elle » mais « il ». Sarrasine croit comprendre mais se persuade que c’est le cardinal qui trompe tout le monde et pas qu’il a été trompé. Zambinella a été troublée en le voyant ce que le cardinal a remarqué. Qu’a –t-il dit à l’abbé ? Sarrasine enlève Zambinella qui est terrifié. Il lui demande la vérité. Il avoue avoir voulu rire. Sarrasine menace de le tuer. Il lui reproche de lui avoir fait perdre toute confiance en l’amour et d’avoir dépeuplé son monde des femmes. Au moment où il veut tuer Zambinella, il est tué par les hommes du cardinal par trois coups de stylet. Il fait comprendre que le vieillard n’est autre que Zambinella vieux, grand oncle de Marianina. La marquise en est surprise. La marquise reproche au narrateur de l’avoir dégoutée des passions. Elle le punit en disant qu’elle va se faire dévote. Elle reproche également à Paris d’accueillir aussi bien la vertu que le vice et est contente de ne pas y être très connue.