Camus - La peste (20e siècle)
La peste de Camus
Personnages principaux
- Le narrateur
- Le concierge M Michel
- Le docteur Bernard Rieux
- M Othon, le juge
- Mme Othon
- Raymond Rambert
- Jean Tarrou
- Le père Paneloux
- Joseph Grand
- M Cottard
- M Richard
- M Castel
- Garcia
- Raoul
- Gonzales
- Marcel
- Louis
Résumé par parties
Partie 1 : Description d’Oran, ville où tout le monde travaille pour l’argent, ville moderne. Présentation du narrateur qui est un historien car il a vécu et a des témoignages de ce dont il parle. Le 16 avril, Rieux trouve un rat mort sur son palier, le concierge refuse d’y croire. Le soir, un autre rat meurt sous ses yeux. Le sang lui fait penser à sa femme qui part le lendemain à la montagne pour se soigner. Il l’aime tendrement. Le lendemain, il voit un certain nombre de rats morts sur les ordures des quartiers pauvres : cela l’intrigue. Tout le quartier ne parle que des rats qui sortent à cause de la faim. Rieux amène sa femme à la gare. Elle lui demande ce que c’est que cette histoire de rats. Il lui dit de ne pas s’inquiéter. La séparation est difficile. Même le juge s’inquiète de l’invasion des rats morts. Rieux affirme que ce n’est rien. Rambert vient voir Rieux, il veut faire un article sur les conditions sanitaires de la ville d’Oran. Rieux veut savoir s’il peut écrire toute la vérité ou si c’est le journal qui va décider. Rambert lui dit ne pas pouvoir tout écrire mais avoir une grande liberté. Rieux refuse alors d’alimenter en eau le moulin du journaliste ce que celui-ci semble accepter. Il lui conseille cependant de faire un article sur les rats morts dans la ville. Tarrou trouve l’apparition des rats positivement intéressante alors que Rieux trouve cela agaçant. M Michel semble très faible, il dit que c’est les soucis à cause des rats qui le mettent dans cet état, cela ira mieux quand ils auront disparu. L’arrivée de sa mère le réjouit. Il y a de plus en plus de rats partout. Rieux contacte Mercier, directeur du service de dératisation. Même eux sont envahis mais suivant le conseil de son ami, il va voir pour intervenir. La population commence à s’inquiéter. L’affaire prend de l’ampleur. La municipalité décide de collecter les cadavres et de les bruler tous les jours. Il y en a des centaines qui apparaissent. Il y a de plus en plus de rats morts partout dans la ville, même dans les lieux très fréquentés. Jusqu’au 28 avril, Randsoc annonce des milliers de rats ramassés chaque jour ce qui effraye la population. Le 29, l’agence annonce la fin du phénomène, la ville respire à nouveau mais est-ce vrai ? Rieux voit M Michel avec le père Paneloux, il n’est pas en très bon état. Joseph Grand, un ancien patient, l’appelle pour son voisin. Celui-ci a tenté de se suicider par pendaison, c’est Grand qui l’a décroché. Rieux est obligé de déclarer la tentative de suicide au commissaire. Joseph va veiller sur son voisin. Les journaux annoncent la fin de l’invasion. M Michel est mal en point. Rieux demande conseil à Richard, celui-ci ne l’aide pas beaucoup. L’état du concierge empire : il a beaucoup de fièvre et Rieux ne sait pas ce qu’il a. le 30 avril, la ville semble revivre mais Rieux envoie le concierge à l’hôpital, il veut le mettre en quarantaine ? Le concierge meurt dans l’ambulance, dans son délire, il ne parlait que de rats. Avec la mort du concierge, il ne parlait que de rats. Avec la mort du concierge et d’autres hommes de situation différente, la peur s’installe. Les gens commencent à réfléchir. Le narrateur tient à nous donner l’avis de Tarrou sur ce qui se passe à Oran. Personne ne sait rien de lui à part qu’il aime les plaisirs simples. Ses carnets, quoique écrit sans cœur, sont précieux pour la chronique de cette époque. On trouve dans le carnet, l’histoire d’un homme mort des mêmes symptômes que M Michel. L’histoire suivante est celle du petit vieux qui attire les chats pour leur cracher dessus. Les carnets concernent toutes sortes de considérations qui n’ont pas forcément de lien avec les rats. Tarrou parle des premiers effets de l’apparition des rats, il garde une grande distance avec les faits qu’il décrit. Tarrou a fait un portrait de Rieux dans ses carnets. Après la mort du concierge, Rieux contacte ses collègues, il y a partout dans la ville des cas semblables, presque tous mortels. Richard ne peut pas déclarer la quarantaine mais va en parler au préfet. Le temps devient orageux, Rieux a l’impression que toute la ville a la fièvre. Rieux parle, le jour de l’enquête, avec Grand de Cottard. Même s’ils sont voisins, ils ne se connaissent que très peu. Le commissaire arrive. Rieux prépare son patient à cette visite. De quoi Cottard a-t-il peur ? Rieux dit qu’il est là pour protéger son patient. L’affaire Cottard est vite expédiée. Rieux est inquiet, les cas de fièvre sont de plus en plus nombreux. Les patients meurent dans une odeur affreuse. Castel vient voir Rieux, c’est une épidémie, il veut que Rieux dise que c’est la peste. Celle-ci est censée avoir disparue. Personne ne va le croire. Le narrateur explique le fait que Rieux soit surpris par le fait que les hommes n’acceptent jamais d’être la cible d’un fléau. Les habitants d’Oran vivent comme si de rien n’était, le drame n’est pas la portée de l’homme, il est donc difficile à envisager. Rieux repense aux chiffres qu’il connait sur la peste mais ils restent flous car les morts sont anonymes. Il a du mal à accepter l’idée de la peste. Rieux se remémore toutes les histoires sur la peste qu’il connait. Il pense pouvoir éviter l’épidémie en prévenant les symptômes ? La raison ne peut pas accepter la défaite face à la peste. Il faut des solutions mais elles sont floues. Pour Rieux, il n’y a qu’une chose à faire : bien faire son métier. Il y a de plus en plus de morts. Rieux ne dit pas à Grand et Cottard le nom de la maladie. Que fait vraiment Grand lors de ses soirées ? Rieux pense de Grand qu’il est un peu mystérieux. Il en dresse le portrait : c’est un homme bon et sensible qui cherche toujours ses mots même les plus simples. Il voudrait apprendre à bien s’exprimer. Rieux pense que Grand écrit un livre : ça le rassure sur l’avenir de la peste, elle ne peut pas s’installer dans une ville où les fonctionnaires écrivent des livres. Les médecins vont à une commission sanitaire avec le préfet. Celui-ci veut que cela se fasse en silence. Rieux dit que les analyses sont proches de celle de la peste. Richard ne veut pas l’admettre ou juste être prudent ? Rieux veut faire comprendre que le problème n’est pas de savoir si c’est bien la peste mais de l’arrêter car la contagion va tuer de plus en plus de monde. Le préfet doit avoir confirmation pour agir. Ils finissent par accepter que ce soit la peste afin de pouvoir adopter les mesures pour la soigner. Rieux agace ses confrères en répondant toujours qu’il n’a pas un avis tranché mais qu’il faut sauver la population. La fièvre fait son apparition dans les journaux, les affiches du préfet minimisent les mesures pour ne pas affoler l’opinion publique. Grand dit à Rieux qu’il a raison de rendre visite à Cottard, celui-ci a changé, il est agréable avec les gens mais il a parfois des sautes d’humeur surprenantes. Grand est inquiet pour Cottard, il a changé d’opinion et il veut être artiste pour être libre. Rieux dit à Castel que les sérums n’arrivent pas. Celui-ci est persuadé qu’ils seront utiles. Rieux a peur de la peste et veut se rapprocher des hommes. Rieux veut que Cottard sorte. Celui-ci s’énerve et lui affirme qu’il sort. De quoi Cottard a-t-il peur ? Pourquoi parle-t-il d’arrestation ? Les gens ont peur de se déclarer, les mesures prises ne sont pas assez importantes d’après Rieux. Cottard a peur parce que les autorités parlent de choléra plutôt que d’épidémie. Les pavillons sont très vite pleins. On ouvre l’hôpital auxiliaire. Il y a de plus en plus de morts. La population est inquiète. Rieux demande au préfet de renforcer les mesures. Les sérums arrivent mais ils ne sont pas suffisants face à une épidémie. Rieux doit faire un rapport aux autorités. Le printemps revient. Rien n’a changé. La fièvre a un peu faibli avant d’être plus vigoureuse. Les journaux ont enfin utilisé le mot de peste et demande la mise en quarantaine de la ville.
Partie 2 : La ville est fermée. Il n’y a plus aucun moyen de communication vers l’extérieur à part le télégramme. Les hommes vivent des séparations imprévues et douloureuses. Certains demandent si leurs proches peuvent revenir mais face au danger la plupart préfère souffrir la séparation excepté M et Mme Castel qui n’étaient pas des amants exemplaires mais ils ont compris leur amour grâce à cette séparation. Les hommes ont changé, ils sont inquiets et beaucoup plus constant dans leurs sentiments, leur solitude est accentuée par l’absence d’activité dans la ville. Les oranais subissent l’exil, ils sont prisonniers de leur propre ville. Ils arrêtent même de supposer une date de fin à leur calvaire. Ils ont perdu toute joie de vivre ? Les oranais ont la chance d’être exilés chez eux alors que la séparation est plus douloureuse pour le journaliste Rambert et les visiteurs surpris par la peste qui sont loin de chez eux. L’imagination et les souvenirs deviennent des biens précieux. Les amants réalisent la médiocrité de leur amour d’avant la séparation. Les sentiments s’expriment dans la banalité des conversations. Les oranais sont sensibles au changement de temps. Ils ne sont pas paniqués. Ils ne pensent qu’à l’être aimé et ceux qui meurent le font sans s’en rendre compte. Il n’y a plus aucun véhicule ni navires qui arrivent à Oran. Les habitants ont d’abord du mal à ne pas voir la peste que comme un incident fâcheux mais temporaire. Ensuite, il y a de nombreuses transformations moins de circulation et de magasins ouverts, un seul film au cinéma, beaucoup plus d’ivrognes ou le vin conserve et il n’y a rien d’autre à faire. Rieux rencontre Cottard qui lui raconte plusieurs anecdotes sur la peste qui ne va pas s’arrêter ainsi. Il pense que les oranais vont devenir fous. Grand qui a confiance en Rieux lui parle de sa femme qu’il n’a pas su aimer et retenir. Il parle presque sans chercher ses mots. Il pleure cat parler ainsi libère ses émotions. Rambert demande à Rieux de lui faire un certificat pour pouvoir quitter Oran mais Rieux refuse en tentant d’expliquer qu’il n’est pas le seul à le vouloir. Rambert n’apprécie pas. Rambert en veut à Rieux de ne rien faire pour lui. Rieux s’en excuse et lui dit espérer qu’ils deviennent amis malgré tout. Rambert est du côté de l’individu alors que Rieux est du côté de la république. Rieux sait que Rambert a raison sur un point, il vit dans l’abstraction, mais c’est celle de la maladie et il ne peut rien contre. Il est toujours obligé de faire ses visites, de diriger son hôpital et d’appeler l’ambulance quand il diagnostique la fièvre malgré les cris et supplications de la famille. Les journées se ressemblent toutes pour Rieux. La seule chose qui change c’est lui, il devient indifférent. Rieux réalise que l’abstraction est ce qui le protège de ce qu’il voit car pour la supporter, il faut y ressembler. Sa mère est triste de voir son regard vide. Il sait que Rambert finira lui aussi par comprendre. Le père Paneloux est chargé de prendre la parole lors de la semaine de la prière contre la peste organisée par l’Eglise. La semaine de prière a été fortement suivie non pas que les oranais soient croyants mais parce que ça ne peut pas faire de mal. Le jour du serment de Paneloux, il y a foule et il se met à pleuvoir. Après le prêche, Paneloux conseille la prière. Les oranais comprennent mieux la gravité de la situation, ils sont enfermés pour une durée indéterminée. Dès lors, beaucoup veulent fuir. Grand dévoile à rieux ses espoirs sur le livre qu’il écrit : il le veut parfait. Il parle aussi de sa difficulté à choisir le bon mot. Rieux accepte de l’aider. Grand lit sa première phrase à Rieux. Il explique qu’il n’est pas satisfait car elle ne décrit pas bien le tableau qu’il a en tête. Il a été interrompu par un vacarme dans la rue. Rieux sort, des habitants sont devenus violents et tentent de fuir. Rambert a voulu fuir, il a tout essayé, il a toqué à toutes les portes de la mairie sans résultat. Il a eu de faux espoirs qui l’ont laissé dans un grand dénuement : il n’a plus que ses rêveries pour s’échapper. L’arrivée de l’été et du soleil entraine un accroissement des morts. Les plaintes ne touchent plus personne, les oranais se sont endurcis. Les autorités ont renforcé les mesures pour éviter la propagation de l’épidémie. En plus de l’été qui s’installe et fait peur aux habitants, il y a un malaise vis-à-vis du gouvernement. Tarrou continue à observer son monde qui a beaucoup changé. Il rit des méthodes des journalistes pour atténuer la vérité. Il ne semble pas affecté par ce qui arrive. M Othon reprend ses habitudes au restaurant sans sa femme qui est en quarantaine pour avoir soigné sa mère, le directeur les dit suspects. Tarrou explique la vision du monde du vieil asthmatique que soigne Rieux. Il ne vit pas au même rythme que les autres car il n’a pas de montre. Tarrou décrit dans ses cahiers la vie à Oran sous la peste : les tramways bondés de gens qui se tournent le dos, les restaurants pleins cat les gens ne savent plus où dépenser. Tarrou a demandé un entretien à Rieux. Il parle à sa mère, la peste continue d’évoluer, elle a même pris des nouvelles formes, les sérums ne marchent pas et on n’a pas assez de sérums préventifs. Tarrou propose son aide à Rieux pour organiser les mesures sanitaires et trouver des volontaires. Ils parlent de Paneloux et de son prêche. Tarrou le désapprouve. Rieux se dit différent de Paneloux car il veut éradiquer la misère avant d’en montrer les bienfaits : pour lui, la peste comme toutes les maladies fait grandir ceux qui sont concernés mais son but est de guérir et non de guider. Tarrou force les confidences de Rieux. Celui-ci ne croit pas en dieu car sinon il laisserait à celui-ci le soin de guérir. Il lutte contre la mort car il ne la supporte pas. La peste est pour lui une interminable défaite. Rieux dit que ce qu’il sait vient de la misère qu’il côtoie. Tarrou dit qu’il a raison et prétend tout savoir de la vie. Tarrou prouve à Rieux que ses statistiques n’ont aucun sens. Rieux veut savoir pourquoi Tarrou s’occupe de la peste. Celui-ci répond qu’il veut comprendre. Le narrateur ne veut pas faire l’éloge des formations sanitaires car il ne veut pas donner plus de force au mal qui les a créées. Pour lui, le plus grand vice est l’ignorance. Il compare les volontaires à des instituteurs qui apprennent aux autres que la peste est l’affaire de tous comme deux et deux font quatre. Tous veulent éviter la séparation définitive et pour cela Castel tente de créer un sérum sur place. Grand est devenu secrétaire des affaires sanitaires. Grand continue à écrire sa première phrase. Cela devient aussi une distraction pour Rieux et Tarrou qui font tout pour l’aider. Grand est distrait ce que lui reproche son chef à la mairie. Il continue à aider aux affaires sanitaires mais sa première phrase l’épuise. Le narrateur propose de faire de Grand le héros de sa chronique car le vrai héros est celui au second plan qui fait son possible pour remettre le bonheur au premier plan. Le monde s’essaye à la compassion pour Oran mais il ne peut pas comprendre. Rambert cherche toujours un moyen de fuir. Cottard va le présenter à une organisation avec qui il fait de la contrebande et qui fait ce genre d’expédition. Garcia, après quelques questions, fixe rendez-vous à Rambert pour sa sortie. Il lui dit qu’il y aura des frais. Cottard accompagne Rambert au rendez-vous. Ils y rencontrent Tarrou et Rieux et même le juge Othon qui leur parle justement des condamnations encourues si on outrepasse les lois sanitaires. Rambert rencontre Raoul qui lui donne rendez-vous le lendemain. Il faut compter dix mille francs pour une sortie. On va donner des contacts à Rambert mais il faudra être patient ce qui ne l’enchante pas. Rambert va faire ses adieux à Rieux qui lui souhaite bonne chance. Il ne veut pas qu’on pense qu’il fuit la peste. Rieux a peur que l’épidémie s’étende car ils n’ont ni les moyens ni les hommes pour la stopper. Rambert a rendez-vous devant le monument aux morts. Gonzales s’excuse du retard, ses amis n’étaient pas là, ils doivent repousser au lendemain. Les deux hommes lui expliquent comment va se dérouler la sortie : il faut se dépêcher car les mesures risquent d’être renforcées. Rambert annonce à Rieux que cela va se faire dans la semaine. Tarrou trouve cela dommage, Rambert aurait été utile. Il se rend au rendez-vous mais attend en vain. Il est désespéré car il ne sait pas comment joindre Gonzales et ne veut pas reprendre les démarches à zéro. Rambert avait oublié la femme aimée pendant la recherche de solution mais l’échec le replonge dans son amour. Il va voir Rieux pour joindre Cottard et tout recommencer. Il y a un homme qui a guéri de la peste. Tarrou dit que tous doivent s’investir. Cottard se dit bien dans ce climat, ce que confirme Tarrou : sans la peste, Cottard serait emprisonné. Il a vraiment peur d’être arrêté pour une histoire de jeunesse, une erreur. Il ne sera pas volontaire. Tarrou et Rieux ne le dénonceront pas. Rambert recommence tout à zéro. Gonzales est désolé mais certains quartiers avaient été fermés pour contrôles sanitaires. Rambert semble désespéré. Il sait que le dernier rendez-vous ne va pas avoir lieu. Rieux et Tarrou ne comprennent pas : pour lui, la peste c’est le fait de toujours recommencer. Rambert explique pourquoi il n’est pas volontaire. Pour lui, la seule chose qui compte, c’est l’amour : le reste c’est des idées et les idées sont meurtrières. Quand il apprend que la femme de Rieux est soignée loin d’Oran, il décide de combattre la peste en attendant sa sortie.
Partie 3 : Au mois d’aout, les hommes se croyaient libres mais l’individu n’existait plus : tout était dirigé par la peste. Le narrateur nous raconte l’évolution du comportement des oranais avec l’arrivée de la grisaille. Certains quartiers sont mis en quarantaine. Le seul espoir c’est qu’il y a toujours plus prisonnier que soi. Il y a une vague d’incendie que l’on arrête avec des peines de prison sévères, peines qui font peur car la peste y est très présente. Il y a des tensions entre l’administration pénitentiaire et les militaires à cause des médailles soit disant non méritées. Les violences accrues font passer l’état de peste à l’état de siège. La seule mesure qui touche les oranais, c’est le couvre-feu car la ville semble, elle aussi, morte. Il nous parle des enterrements qui sont facilités voire à la fin inexistants. La peste, en désorganisant tout, a fourni de la main-d’œuvre pour les basses besognes telles que fossoyeurs car il y a beaucoup de chômeurs. Les mesures extrêmes furent les fosses et avec le manque de place, les crémations anonymes et un grand nombre de nuits. Le narrateur s’excuse de son récit : la peste n’a rien de spectaculaire, ni héros, ni flammes. Même la souffrance de la séparation devient pathétique. La peste a progressivement fait oublier l’être absent. Les habitants veulent que ça finisse. Ils sont tous dans la peste à divers degrés et la mémoire comme l’imagination leur manque. C’est la peste, l’individu s’est perdu, seul le temps compte. Les oranais se ressemblent tous. Ils ne font plus attention à rien, ils acceptent tout. L’amour a perdu de sa force avec l’éloignement face à la présence de la peste.
Partie 4 : Le début de l’automne n’apporte aucun changement, les hommes piétinent et se fatiguent. On est indifférent face à la peste. Rambert espère toujours fuir. Grand est épuise. Lors d’un accès de tendresse, Rieux lui a confié que l’état de sa femme avait empiré et que la séparation devenait difficile. Tarrou continue à tenir ses carnets mais ne s’intéresse plus du tout comme avant. Castel annonce la fin du sérum. Rieux voit sa fatigue car il ne sait plus contenir ses émotions. Il fait son travail, il a un cœur. Rieux est content d’être fatigué car ça lui empêche d’être sentimental. La peste a changé son métier, il n’est plus un sauveur. La fatigue a un effet désastreux sur les hommes qui luttent contre la peste : ils ne font plus attention à toutes les règles sanitaires, ils parient parfois sur le hasard. Cottard est le seul à ne pas être fatigué. Il est très proche de Tarrou. Le narrateur nous donne un extrait du cahier de Tarrou sur Cottard. Pour lui, Cottard ne craint plus la peste au contraire il en est le complice car tant qu’elle sera là il sera entouré de tous et il préfère être prisonnier avec tous que seul. D’après Tarrou, Cottard n’est pas méchant, il a juste connu la peste avant les oranais ainsi que la solitude qui empêche les contacts. Lors de la sortie à l’opéra, Tarrou et Cottard ont une vision de leur vie d’alors lorsque l’acteur d’Orphée s’effondre sur scène à cause de la peste. Rambert n’est pas loin du jour de sa nouvelle tentative d’évasion. Il travaille beaucoup avec Rieux. Il a eu peur d’avoir la peste et a fait une petite crise. Rieux prévient Rambert que le juge Othon a remarqué qu’il fricotait avec les mauvaises personnes. Rieux lui conseille de se dépêcher. Rambert vit avec Marcel et Louis pour attendre le bon moment. Leur mère comprend pourquoi il fuit, il ne croit pas en dieu. Marcel lui annonce qu’ils ont enfin une occasion le lendemain à minuit. Le jour programmé de l’évasion, Rambert veut voir Rieux. Il passe d’abord par Tarrou qui lui souhaite bonne chance et qui le mène au docteur. On assiste à un débriefing entre Tarrou et Rieux. Paneloux accepte de remplacer Rambert. Rieux est surpris de le voir. Rambert leur annonce qu’il ne veut plus partir. Il ne veut pas être heureux seul. Il a compris qu’il faisait partie de tout ça. Le sérum de Castel est prêt à être testé sur les malades. Ils vont essayer sur le fils de M Othon qui est condamné de toute manière. Ils espèrent voir le recul de la maladie grâce au sérum. Ils supportent difficilement de regarder, impuissants, les souffrances de l’enfant. Il n’y a toujours pas de changement. Après l’attente et des cris déchirants de douleur, l’enfant s’éteint. Le sérum n’a fait que prolonger son agonie. Paneloux était toujours en première ligne. Apres la mort de l’enfant, il a changé. Il demande à Rieux d’assister à son prêche. La religion n’est plus aussi suivie. Les oranais sont devenus superstitieux et donnent du crédit aux prophéties ce qui profite aux éditeurs. Le prêche de Paneloux frôle parfois l’hérésie mais il dit qu’il faut accepter la peste et toutes ses dimensions car seul dieu a la réponse. Il donne des exemples à ne pas suivre. L’évêché s’inquiète de la hardiesse de Paneloux. Pour Tarrou, le prêtre recherche sa foi après la mort de l’enfant et fera tout pour la récupérer. Paneloux, épuisé, doit déménager. Il tombe malade mais ne veut pas de médecin. Vu son état, la logeuse prévient Rieux. Il va isoler le père malgré le fait qu’il n’a pas les principaux symptômes de la peste. Paneloux meurt à l’hôpital sans qu’on sache si c’est oui ou non la peste. Les cimetières sont déserts même à la Toussaint. On ne fête plus les morts car ils sont trop présents. La maladie a atteint un palier ? Elle a emporté le docteur Richard. Le sérum de Castel a eu des effets positifs. La nouvelle forme de peste augmente les risques de contagion mais la balance s’équilibre grâce à la diminution des cas de peste bubonique. La peste agrandit encore l’écart entre riches et pauvres et l’image donnée par les journaux d’une ville exemplaire n’est qu’apparence. Tarrou et Rambert ont visité un lieu de quarantaine. Ils y vont avec Gonzales qui veut aider car il n’a plus le sport pour s’occuper : le lieu est silencieux, les hommes n’y font rien. Les hommes en quarantaine sont méfiants. Personne ne peut penser à autrui même dans le malheur… Othon espère que son fils n’a pas souffert. Les conflits avec l’administration sont fréquents. Tarrou se dévoile à Rieux. Rieux et Tarrou vont sur la terrasse du vieil asthmatique. Il y fait bon comme si la peste n’existait pas à cet endroit précis. Tarrou explique à Rieux comment il est devenu qui il est. Il ne veut jamais être du côté des meurtriers alors il se place du côté des victimes en attendant de trouver et parvenir à la paix. Il veut être « un meurtrier innocent ». Tarrou pense parvenir à la paix grâce à la sympathie. Il veut être un saint sans dieu. Tarrou veut fêter leur amitié avec un bain de mer normalement interdit. Le bain de mer est silencieux et leur fait oublier la peste. Ils savent qu’ils devront recommencer. La peste continue son chemin malgré le froid. Rieux n’a plus de temps pour lui. Rieux aide M Othon à sortir de quarantaine où il était gardé par erreur. Il veut être volontaire pour être plus proche de son fils décédé. Rieux grâce à Rambert envoie une lettre à sa femme. Noel est triste, les oranais n’ont plus qu’un petit espoir qui les empêche de mourir. Rieux et Tarrou cherchent Grand. Celui-ci pense à son ex-femme. Il a du mal à rester normal. Grand s’effondre. Il a les poumons atteints, Tarrou va le soigner chez lui. Il ne pense pas s’en sortir. Grand n’a jamais pu écrire que la première phrase, il demande à Rieux de bruler son manuscrit. Rieux a une surprise de taille, Grand est guéri, il va recommencer à écrire. C’est le sérum qui fonctionne ? Rieux a quatre cas de guérison incroyable dans son service, les rats sont revenus, très vigoureux, et les statistiques montrent un recul de la maladie.
Partie 5 : Les oranais retrouvent de l’espoir même s’ils ne veulent pas trop le montrer. Le froid inhabituel semble donner du fil à retordre à la peste. Il n’y a plus que de rares morts de la peste dont le juge Othon. Celle-ci faiblit et recule. L’espoir provoque la fin de la peste et le retour des sourires. Certains, tellement impatients, tentent de s’évader et réussissent car les gardes ne s’y attendaient plus. Le 25 janvier, l’épidémie est déclarée terminée même si les mesures sanitaires vont encore durer quelques semaines, la joie explose à Oran sauf pour les familles encore concernées par la peste. La joie est partout. Tarrou sourit quand il voit que les chats sont de retour. Le seul à ne pas se satisfaire du recul de la peste est Cottard. Les carnets de Tarrou ne sont plus aussi clairs et objectifs qu’avant. Tarrou y parle de Grand, de la mère de Rieux et de sa propre mère. Cottard est d’humeur instable, il est soit très sociable soit enfermé chez lui comme un sauvage. Cottard parie sur l’imprévu par rapport à la fin de la peste. Cottard demande si tout va recommencer comme avant. Tarrou dit qu’il faudra surement un temps de réorganisation. Quand Cottard rentre chez lui, il y est attendu par deux fonctionnaires, il prend la fuite. Tarrou est fatigué et a peur d’être un jour lâche. C'est le jour de l’ouverture des portes. Rieux attend un télégramme rassurant pour tout recommencer. Tarrou est malade, ça pourrait être la peste. Tarrou accepte de ne pas être isole mais il veut tout savoir. Il lutte pour la vie mais il se sent perdu. Rieux s’installe auprès de son ami, il doit attendre la fin de la lutte. La peste le surprend en se montrant où on ne l’attend pas. Rieux entend les clameurs d’une ville libérée de la peste alors qu’elle survit encore dans sa chambre. Tarrou va un peu mieux mais il faut attendre de voir si c’est la rémission habituelle ou la guérison. Son état empire, Rieux ne peut pas se résoudre à le laisser seul, il se fait remplacer à l’hôpital. Tarrou meurt dans la nuit alors que la ville revit. Rieux ne sait pas ce qu’il a gagné dans cette affaire. Il décide d’aller se reposer à la montagne quand il pourra. Il apprend la mort de sa femme. Cela l’attriste mais la mort est devenue son quotidien. Le narrateur raconte la joie de l’ouverture de la ville : l’appréhension des arrivants, l’impatience des couples dont fait partie Rambert. La sensation d’exil s’envole avec l’arrivée du train. Rambert ne voit pas encore le visage de la femme et cela le réconforte : il a peur du changement qu’a pu causer en lui la peste. La séparation est plus forte pour ceux qui ont perdu un être cher. Les habitants se donnent en spectacle. La ville regorge de vie comme si elle s’était cachée pendant la peste. Les couples parcourent la ville comme pour en chasser la maladie, ils cherchent tous le bonheur perdu avec la séparation. Rieux constate que ceux qui n’attendaient que la tendresse humaine sont heureux, les autres n’ont pas eu les réponses attendues ou alors dans la mort comme Tarrou. Le narrateur de la chronique n’est autre que Rieux lui-même. Il a tout fait pour être seulement un témoin de ce qui s’est passé, il ne s’est appuyé que sur des documents fiables. Il arrive dans la rue de Grand. La rue est bouclée par des policiers : un fou tire dans la rue. Est-ce Cottard ? Les coups de feu viennent de chez Cottard, il n’est plus disparu ? Il a tiré sur la foule qui s’amusait, il a blessé quelqu’un. Les agents interviennent pour arrêter le tireur. Ils le sortent de la maison. Grand le reconnait, c’est bien Cottard. Grand a recommencé à écrire. Il a supprimé les adjectifs. Rieux a du mal à oublier Cottard. Le vieil asthmatique regrette Tarrou car il ne parlait pas pour rien, il se moque de ceux qui font la fête comme s’ils avaient vaincu la peste alors qu’elle fait partie de la vie. Il monte sur la terrasse où il se sent plus proche des hommes. C’est là qu’il décide d’écrire sa chronique comme un témoignage pour les morts. Il ne s’agit pas d’une chronique de la victoire car Rieux sait que le bacille de a peste ne meurt jamais et peut frapper partout et tout le temps.