Rousseau - Discours sur les sciences et les arts (18e siècle)
Discours sur les sciences et les arts de Rousseau
Personnages principaux
- Le narrateur
Résumé par parties
Préface : Il s’agit d’une de ces vérités qui tiennent au bonheur du genre humain. Il s’attend à un blâme universel. Rétablit dans l’état dans lequel il a été couronné. Seul ajout : quelques notes et deux additions.
Discours : Le rétablissement des sciences et des arts a-t’il contribué à épurer ou à corrompre les mœurs ? Ce n’est point la science qui est maltraitée : c’est une défense de la vertu.
Partie 1 : Beau spectacle : l’homme sort du néant par ses efforts (s’élever au-dessus de lui-même, s’élancer par l’esprit,…) Ce qui est le plus difficile c’est de rentrer en soi pour y étudier l’homme. L’Europe est un état pire que l’ignorance. Révolution pour ramener les hommes au sens commun. Les sciences suivirent les lettres : l’art des lettres se joignit à l’art de penser. L’esprit et le corps ont des besoins. Lettres, arts et sciences forment des peuples policés en étouffant la liberté originelle : les apparences de toutes les vertus sans en avoir aucune. Un ton philosophique sans pédanterie, des manières naturelles, éloignées de la rusticité,… Fruits du gout acquis par de bonnes études dans le commerce du monde. Tant de qualités (la décadence, la contenance,…) vont rarement ensemble. L’homme sain et robuste se reconnait à d’autres marques que la richesse et la parure. L’homme de bien méprise les ornements. Avant l’art, nos mœurs étaient rustiques mais naturelles. La différence des procédés annonce celle des caractères. Les hommes trouvent leur sécurité dans la facilité de se pénétrer et ceci leur épargne des vices. Aujourd’hui, l’art de plaire est un principe. Ils sont jetés dans le même moule : la politesse et la bienséance ordonne. Pour connaître son nom, il faudra attendre les grandes occasions. Ce voile uniforme et perfide de politesse cache de nombreux vices. On ne vantera pas son mérite mais on rabaissera celui d’autrui. Certains vices seront déshonorés alors que d’autres seront décorés comme des vertus. Telle est la pureté de nos mœurs, un étranger devinerait le contraire de ce qu’elles sont. Nos sciences et nos arts sont avancés alors que nos âmes se sont corrompues. Egypte devient la mère de la philosophie et des beaux-arts. Rome devient le théâtre du crime, le jouet des barbares. Arts et sciences sont de « vaines connaissances ». Eloge de Sparte (« opprobre éternel d’une vaine doctrine ») qui a chassé les artistes et les savants. Socrate fait l’éloge de l’ignorance. Critique du développement de la science et des arts dans Rome : l’étude de la vertu éclipsa sa pratique. Les hommes sont pervers, ils seraient pires encore s’ils avaient eu le malheur de naître savants. Série d’exclamation et d’interrogation. Examiner la vanité et le néant. Considérer arts et sciences pour voir ce qui DOIT en résulter !
Partie 2 : Un dieu ennemi du repos des hommes est l’inventeur des sciences (allégorie de la fable de Prométhée). Les sciences et arts doivent leur naissance à nos vices. Nouvelle série de questions. Qui cherche la vérité bien sincèrement ? Comment la reconnaitre ? Si on la trouve, qui en fera bon usage ? En politique comme en morale, c’est un grand mal que de ne point faire de bien. Il faut apprendre qu’on a tout avec l’argent, hormis des mœurs et des citoyens. La dissolution des mœurs entraine la corruption du gout. Les arts se perfectionnent alors que les vertus militaires s’évanouissent. L’étude des sciences est plus propre à amollir et efféminer les courages qu’à les affermir et les animer. Série de questions sur les hommes n’ayant plus ni courage ni vertu militaire. On ne demande plus d’un homme s’il a de la probité mais s’il a des talents. Nous avons des savants et des artistes mais plus de citoyens et ceux qui restent périssent indigents et méprisés. Le mal n’est pas aussi grand qu’il aurait pu le devenir. Questions sur la philosophie. Laissons à d’autres le soin d’instruire les peuples de leurs devoirs, et bornons nous à bien remplir les nôtres. Question à la vertu.