Le Procès de Kafka
Personnages principaux
- Joseph K.
- Les gendarmes
- Mme Grubach
- Mlle Bürstner
- Mlle Montag
- Capitaine Lanz
- Le directeur adjoint de la banque
- Le juge
- Les fonctionnaires de la justice
- La femme de l’huissier
- L’étudiant
- L’huissier
- Le préposé aux renseignements
- Le bourreau
- Willem
- L’oncle
- Erna, cousine de K.
- Maitre Huld
- Leni
- M le chef de bureau
- Un industriel
- Le peintre Titorelli
- Block
- Un italien
- Un aumônier de la prison
Résumé par chapitres
Chapitre 1 : Joseph K est arrêté un matin par un homme entré dans sa chambre. On lui apprend qu’il est arrêté et on lui interdit de sortir. Les hommes veulent saisir son linge. Joseph K veut se faire éclaircir la situation, il est donc, comme nous, ignorant. K finit par penser à une plaisanterie pour son 30e anniversaire. Apparition de Mme Grubach. Après avoir bu son café, les hommes proposent de lui en acheter un s’il a de quoi payer. K est accusé sans savoir ce qu’on lui reproche mais il dit que ceci est secondaire. Il ne sait strictement rien du procès même pas quelle autorité le dirige. On lui conseille de ne pas toujours parler de son innocence pour éviter de parler en sa défaveur. On laisse aller K, qui est accusé, à la banque qui est son lieu de travail. Il considère donc le terme d’arrestation exagéré. « Mais ce soir-là », K décide de rentrer chez lui. Un jeune garçon se trouve sous la porte cochère ce qui étonne K. Mme Grubach affirme qu’il est son colocataire préféré. Mme Grubach lui avoue que pour elle son procès a quelque chose de savant et K ajoute que c’est « un néant ridicule ». Apparition de Mlle Bürstner. K veut parler à cette Mlle qui est légèrement critiquée par Mme Grubach car elle rentre tard. K devient furieux à cause de la remarque faite par Mme Grubach alors qu’il connait que très peu Mlle Bürstner. Discussion avec celle-ci. Elle l’invite dans sa chambre. K dit à Mlle Bürstner que sa chambre a été dérangée le matin même. Il lui annonce qu’il a un procès, celle-ci parait très étonnée. Comme il est en liberté elle en déduit qu’il n’est pas dangereux. Elle veut le conseiller et lui demande pourquoi il est arrêté et celui-ci lui répond qu’il n’en sait rien. K semble ébloui par la beauté de Mlle Bürstner. K reproduit la scène du matin pour Mlle Bürstner. K l’embrasse sur le front. K baise Mlle Bürstner sur la bouche.
Chapitre 2 : Il tente désespérément de revoir Mlle Bürstner. Mme Grubach s’excuse d’avoir blessé K lors de leur dernière conversation. Mlle Montag, voisine de chambre de Mlle Bürstner, veut parler à K. Elle avoue ne pas être intéressée à l’affaire et dit que Mlle Bürstner tient l’entretien pour inutile. Arrivée du capitaine Lanz, neveu de Mme Grubach. K a l’impression de commettre une faute en allant dans la chambre de Mlle Bürstner, plutôt même une faute inutile.
Chapitre 3 : Premier interrogatoire. On lui permet de choisir la date pour ne pas gêner sa vie quotidienne. Invitation du directeur adjoint de la banque qui n’est pas un ami de K. Celui-ci prend l’invitation comme une humiliation. K est irrité car il ne sait pas où aller pour l’interrogatoire. Il rencontre des enfants et se dit qu’il faudra soit prendre une canne, soit des bonbons. Arrivée sur le lieu de l’interrogatoire. Il le compare à une réunion politique. On lui reproche d’être en retard alors qu’on ne lui avait pas donné d’horaire pour le rendez-vous. Le juge lui demande s’il est bien peintre en bâtiment alors qu’il est le fondé de pouvoir dans une banque. Il montre alors que le procès même contre lui est ridicule : « cela caractérise bien la façon dont tout le procès a été mené contre moi ». Il avoue que les gendarmes qui l’ont arrêté dix jours auparavant l’ont soudoyé. Il dit ne pas comprendre pourquoi on ne l’a pas renseigné sur les raisons de son arrestation et explique que l’on avait convoqué des employés de banque dans le but de répandre la nouvelle de son arrestation. Il continue d’accuser les fonctionnaires qui l’ont soudoyé : « être volé par des fonctionnaires criminels » A la fin de son discours, il fut pris par le col et crut que son arrestation devenait sérieuse. Il constate que toutes les personnes présentes dans la pièce sont des fonctionnaires de la justice ce qui ne l’empêche pas de les insulter « bande de vendus » et de les accuser. Il lui semble que, étant sorti de la pièce, les fonctionnaires de la justice discutent de l’événement comme une classe qui commenterait un texte.
Chapitre 4 : K attend une convocation qui ne vient pas, il se rend donc sur le lieu de l’interrogatoire où la femme qui l’avait interrompu lui annonça qu’il n’y avait pas de séance. K veut regarder les livres du juge et il apprend que la femme qui lui a ouvert est la femme d’un huissier. La femme lui avoue que son discours a été très mal jugé et qu’elle pourrait l’aider en lui obtenant des « améliorations ». Finalement, la femme accepte qu’il regarde les livres du juge qui se trouvent être indécent. La femme s’offre à K : il la trouve corrompue comme toutes les personnes travaillant dans la justice. Elle lui propose de l’aider, elle l’affirme même. K avoue que la femme lui plait et lui demande de ne rien entreprendre. La femme dit que lors de son réveil elle a trouvé le juge à côté de son lit et est depuis sa « maitresse ». « Cette femme le tentait vraiment ». La jeune femme embrasse l’étudiant devant K à qui elle vient de faire des avances, l’étudiant est le correspondant du juge. Il dit qu’il n’aurait jamais fallu laisser K en liberté puis il enlève la femme. K tente de la rattraper mais celle-ci dit que c’est inutile. K essuie sa première défaite face aux fonctionnaires de justice. Arrivée aux archives judiciaires qui n’inspirent pas beaucoup de respect. Rencontre avec l’huissier qui le reconnait immédiatement. Il sait qu’on lui emporte sa femme mais semble écœuré que ces pratiques soient appliquées même le dimanche. L’huissier explique qu’on l’envoie à des taches pour pouvoir emmener sa femme. K dit que celle-ci est coupable de ce qui arrive mais son mari dit que c’est lui le coupable car il ne peut pas se défendre. L’homme dit à K qu’il pourrait s’occuper de l’étudiant car il est accusé. K accepte puis l’huissier lui propose de consulter les archives. K rencontre de nombreux accusés et dit alors que ce sont des mendiants tout en se sentant supérieur à eux. Discussion avec un accusé qui dit que l’attente est nécessaire puisque c’est son affaire contrairement à K qui ne s’en préoccupa pas énormément. K dit en avoir assez vu, il veut donc s’en aller. L’huissier refuse de le raccompagner immédiatement à la sortie. K fait un malaise et un fonctionnaire de justice lui explique que l’air est lourd et oppressant. Rencontre avec le préposé aux renseignements qui donne des renseignements aux inculpés. Cet homme accepte de reconduire K. La femme qui les accompagne avoue que le fait que les gens pensent du mal d’eux la fait souffrir. K arrive enfin à la sortie et reste bloqué quelques minutes à savourer un avant-gout de liberté et il sort à grande vitesse du bâtiment en dévalant l’escalier.
Chapitre 5 : K entend des soupirs dans une pièce qu’il avait toujours prise pour un cabinet. Il entre et voit trois hommes un peu courbés occuper la pièce. Il reconnait les deux inspecteurs qui l’avaient arrêté. Ceux-ci lui expliquent qu’ils doivent être punis parce que K s’est plaint de leur comportement au tribunal et comme le public a appris l’histoire, le délit doit être puni. K essaie d’empêcher le bourreau de fustiger les employés en lui faisant comprendre que les vrais responsables sont les hauts fonctionnaires. Le bourreau ne se laisse pas soudoyer et alors l’inspecteur Franz demande à K de le sauver en laissant Willem dans les bras de ce bourreau. Franz crie sous le coup du bourreau et tout le corridor retentir. K sort rapidement de la pièce car il a peur de voir arriver des employés. Il ne veut plus retourner dans la pièce. Il s’en veut de ne pas avoir pu empêcher la punition des deux inspecteurs. Il avait vraiment voulu lutter contre la corruption de la justice même dans ce cas-là. K se promet de dénoncer ce qu’il vient de voir et de faire punir les vrais responsables. Le lendemain, il retourne au cabinet et les hommes sont encore présents. Il ordonne aux employés de nettoyer le cabinet de débarras.
Chapitre 6 : Arrivée de l’oncle. Il vient pour soulager sa tranquillité. Il veut savoir si la chose qu’Erna (cousine de K) a écrite est vraie. Les employés disaient vouloir aider M le fondé de pouvoir mais qu’il fallait que ce soit des gens influents qui s’en occupent. K dit à son oncle qu’il a bien un procès. Son oncle lui reproche alors de rester tranquillement assis alors qu’il a un procès. L’oncle dit à K qu’il ne doit pas devenir la honte de la famille. K dit qu’il ne s’agit pas d’un procès ordinaire. L’oncle trouve que K a changé car il ne raisonne pas. Il parle de vérification du proverbe : « Avoir un procès pareil c’est déjà l’avoir perdu ». L’oncle décide de prendre les choses en main et emmène K chez son vieil ami Maitre Huld qui lui inspire confiance. L’avocat est malade cependant l’oncle insiste et on lui ouvre la porte. Rencontre avec Leni et l’avocat. L’oncle n’apprécie pas Leni. Il dit être venu pour parler des affaires de son neveu et veut donc que Leni, maitresse de l’avocat, sorte. L’avocat accepte en espérant que ses forces supporteront cette tache pénible. K semble surpris car on n’a pas encore parlé du procès de K. Présentation de M le chef de bureau qui est venu rendre visite à l’avocat qui semble honoré. Il explique que les profanes ne peuvent pas comprendre l’importance de cette visite. M le chef de bureau accepte de rester quelques instants pour rencontrer l’ami de son ami c’est-à-dire l’oncle. K est alors exclu du tableau qu’il décrit comme horrible. Un bruit attire l’attention de K et il va voir ce que c’est. A ce moment-là, Leni lui déclare qu’elle pensait à lui et il avoue qu’il était dans la même situation. K dit avoir un caractère timide et avoue que Leni lui plait énormément. J aperçoit un tableau et demande si c’est un juge. Leni lui dit que tous les juges sont vaniteux. Leni a entendu dire que K était arrêté. Elle ajoute que contre cette justice-là on n’a pas d’arme, on est obligé d’avouer. K se rend compte qu’il séduit les femmes pour qu’elles l’aident. Leni a la peau qui a poussé jusqu’au bout de la deuxième phalange entre le majeur et l’annulaire de la main droite. Leni lui donne la clé de la maison avant qu’il s’en aille. K retrouve son oncle qui lui reproche d’avoir porté du tort à son affaire qui était en bon chemin. Il lui dit même qu’il aurait pu provoquer la mort de l’avocat qui était son seul recours. Mais que les deux fonctionnaires n’ont rien dit de tout cela car ils sont polis.
Chapitre 7 : Le procès commence à tracasser K qui se demande ce que l’avocat fait pour lui. La seule chose que K sait c’est que l’avocat a gagné bien des procès aussi difficiles que le sien. Tous les papiers officiels qui pourraient aider la défense restent secrets pour celle-ci. L’avocat dit à K que le seul moyen de bien entreprendre une défense c’est les relations de l’avocat. Il faut tout de même se méfier des fonctionnaires qui disent être « pour nous » car ils peuvent très bien changer d’avis dans la minute suivante. On apprend que les fonctionnaires dépendent des avocats car ils viennent leur demander en secret des conseils sur des problèmes que leur formation professionnelle ne les aide pas à surmonter. Les avocats ne veulent pas améliorer la justice alors que les accusés, dès qu’ils sont en contact avec la justice, veulent la changer en gaspillant inutilement du temps. L’avocat lui reproche, comme l’oncle, d’avoir desservi sa cause devant le chef du bureau. Le « commerce » de la justice n’obéissait à aucune loi : « nul principe ne pouvait le régler ». L’avocat dit qu’un procès n’est jamais sûr, qu’aucun élément ne peut être déterminé. Il reproche également qu’on se soit adressé à lui si tardivement. K se demande si les relations de l’avocat ne sont qu’à son profit et se dit que rien n’avance. K décide d’intervenir lui-même. Il espère ne pas se heurter à des obstacles de son propre avocat et décide d’harceler les fonctionnaires de la justice en employant les femmes. K décide d’écrire sa requête le soir pendant la nuit. K a du mal à travailler et rêvasse ce qui lui permet de prendre des décisions qu’il juge très utiles. Il s’occupe d’un industriel mais n’arrive pas à suivre son discours. L’industriel remarque l’absence de K et reprend son exposé quand arrive le directeur adjoint. Le directeur adjoint décide de s’occuper de l’industriel et il semble à K qu’on parle de son propre sort. La résolution de se défendre soi-même semble très difficile pour K. Il ne peut plus se détacher de son procès maintenant qu’il se défend lui-même. K se demande qui est au courant qu’il a un procès. Retour de l’industriel qui dit à K de se méfier du directeur adjoint. L’industriel dit à K qu’il a une communication d’une certaine valeur à lui faire. Il est au courant que K a un procès. Il lui dit qu’il le sait grâce au peintre Titorelli qui travaillait pour le tribunal. L’industriel conseille à K de prendre contact avec Titorelli car celui-ci pourrait peut-être l’aider. De plus, il dit que, pour lui, K est un avocat. K refuse de recevoir 3gros clients de la banque car il va rencontrer le peintre. Le directeur adjoint les reçoit à sa place. K se dit que s’il a un résultat même moindre cela aura une bonne influence sur son travail. Les petites filles sont décrites par K comme puériles et corrompues. Le peintre fait des révérences à la vue de K. K ne sait pas ce qu’il y a dans la lettre de l’industriel qu’il a donné à Titorelli mais il a l’occasion de parler de la justice grâce au tableau que peint Titorelli. Le tableau représente la Justice et la Victoire pour K c’est un alliage difficile. Titorelli sait que K est venu pour qu’il lui parle de la justice. Il accepte de l’aider et trouve que son affaire lui tient beaucoup à cœur. Titorelli avoue que la justice trouve des crimes là où il n’y en a jamais eu. Selon le peintre, on ne peut enlever à la justice la conviction qu’un accusé est coupable. K admet qu’il préfère l’aide du peintre, franche et innocente, à celle de son avocat. Il y a 3modes d’acquittement : le réel, l’apparent et l’atermoiement illimité. L’acquittement réel n’existe pas, c’est une légende. L’acquittement apparent réclame un effort violent et momentané qui demande une attestation d’innocence, il est provisoire. L’atermoiement illimité consiste à garder le procès dans sa 1ère phase. Le peintre dit que ces deux méthodes évitent la condamnation mais K dit qu’elles évitent aussi l’acquittement réel. K ne sait pas quoi choisir : il ne faut pas perdre trop de temps. K a oublié la grande règle de l’accusé : ne jamais se laisser surprendre.
Chapitre 8 : K va chez son avocat pour le remercier : entrevue pénible ? Rencontre avec Block. K le prend pour l’amant de Leni : il était sans veste. Block le mène à Leni qui est dans la cuisine. Leni dit ne s’être qu’un peu occupée de Block car c’est un gros client. Elle reproche à K de négliger son procès et de ne pas être venu la voir souvent. K se refuse à ce que Block joue un quelconque rôle dans son affaire. Il veut absolument parler à l’avocat. K ne veut pas mettre Leni au courant qu’il va remercier Maitre Huld. Block a 5avocats marron. Les accusés deviennent superstitieux : ils croient que l’issue d’un procès se lit dans le dessin des lèvres : K serait condamné. Block juge le procès de k jeune parce qu’il n’a que 6mois. Ils sont insatisfaits du travail de Maitre Huld. Il dit à Block qu’il va congédier son avocat et Leni tente alors de l’empêcher. Maitre Huld fait tout un discours sur la beauté de K ce qui confirme K dans sa décision : le discours ne servait qu’à déshonorer l’attention de K sur le vrai problème à savoir ce que Maitre Huld avait fait pour lui. K dit à l’avocat qu’il retire son affaire et que sa décision est définitive. K répète sa volonté d’opérer seul. L’avocat essaie de lui démontrer que K a besoin de lui ce qui écœure K parce que les discours sont toujours les mêmes. L’avocat dit à Leni que le juge ne s’est pas prononcé favorablement pour Block. Il explique que tous les avocats ne font pas commencer le procès au même moment. Block en oubliait même qu’il dénigrait son avocat.
Chapitre 9 : K est chargé d’une mission importante pour la banque : accompagner un Italien à la cathédrale. Il avait fait partie du comité protecteur des monuments de la ville. L’Italien voulait voir la cathédrale à fond. A la cathédrale, il ne trouve aucune trace de l’Italien. K découvre un prêtre. Le prêtre lui fait signe d’approcher. Il est en fait l’aumônier de la prison. Il lui annonce que son procès va mal et il craint qu’il finisse mal. K espère avoir des indications sur comment sortir de l’encerclement du procès. L’abbé dit que K se méprend sur la justice. Histoire de la justice et discussion sur le sens de celle-ci. L’abbé dit à K : »La justice ne veut rien de toi. Elle te prend quand tu viens et te laisse quand tu t’en vas. »
Chapitre 10 : Deux hommes viennent chercher K à la veille de son 31e anniversaire. Ils se collent à K comme pour l’empêcher de fuir. K veut résister pour jouir d’un dernier semblant de vie. Les hommes ne savent pas lequel des deux va tuer K. L’un le tient à la gorge, l’autre lui enfonce le couteau dans le cœur. La dernière phrase de K est « Comme un chien ! ».