Genres et formes de l’argumentation : XVIIe et XVIIIe siècle (Objet d'étude 2de)

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Genres et formes de l’argumentation : XVIIe et XVIIIe siècle

I/ Thème, thèse, arguments, exemples

A)     Thème et thèse

  • ·         Le thème : sujet principal traité dans un texte.
  • ·         La thèse : opinion défendue par l’énonciateur, celui qui parle.

B)      Arguments et exemples

  • ·         Les arguments : preuves qui permettent de soutenir une thèse.
  • ·         Les exemples : illustrent les arguments

C)      Les indices d’énonciation

  • ·         Ils renseignent sur la situation d’argumentation.
  • ·         Les modalisateurs : permettent de comprendre l’opinion défendue par l’énonciateur.

D)     Le registre polémique

  • ·         Le registre polémique caractérise les textes argumentatifs, car ils impliquent l’existence d’un débat.
  • ·         Un texte argumentatif repose sur la présence de la thèse défendue et aussi sur la présence de la thèse rejetée.

II/ Les différents types d’arguments et de raisonnement : les connecteurs logiques

A)     Les types d’arguments

  • ·         L’argument d’autorité : une citation connue, un proverbe,…
  • ·         L’argument ad hominem : il s’attaque à la personne de l’adversaire.

B)      Les connecteurs logiques

  • ·         Ils servent à relier les arguments ou les thèses d’un texte.
  • ·         Ce lien peut exprimer la cause, la conséquence, la concession et l’opposition.

C)      Les types de raisonnement

  • ·         Le raisonnement déductif : du général au particulier.
  • ·         Le raisonnement inductif : du particulier au général.
  • ·         Le raisonnement par analogie : comparaison entre deux éléments
  • ·         La concession : admettre certains éléments de la thèse avant de les contester.
  • ·         Le raisonnement par l’absurde : pousser une thèse jusqu’aux limites de l’absurde pour mieux la réfuter.

III/ Démontrer, convaincre, persuader – Les procédés rhétoriques

A)     Démontrer

  • ·         Le raisonnement est logique et cohérent. Il impose une vérité qui doit être admise par tous.
  • ·         L’énonciateur s’exprime de manière impersonnelle et universelle.

B)      Convaincre

  • ·         Convaincre n’est plus de l’ordre de la vérité mais de l’ordre de l’opinion. On cherche à emporter l’adhésion du destinataire en s’adressant à sa raison.
  • ·         On utilise le registre didactique.

C)      Persuader

  • ·         La persuasion : on cherche à emporter l’adhésion du destinataire en s’adressant à ses sentiments et à ses émotions. On fait appel au registre pathétique.
  • ·         Les procédés rhétoriques : toutes les marques qui montrent l’implication du destinataire dans l’argumentation, l’utilisation de l’ironie (faire comprendre le contraire de ce qui est énoncé)

IV/ L’argumentation au XVIIe et au XVIIIe siècle

A)     L’argumentation au XVIIe siècle

  • ·         La doctrine classique vise à « instruire et plaire ». On privilégie l’argumentation indirecte.
  • ·         Apologue : récit plaisant dans lequel l’auteur distille une morale au lecteur. La fable est une forme possible de l’apologue.

1-      Les Fables de la Fontaine

Il écrit selon la doctrine classique de l’imitation. Il imprime à ses fables un style qui lui est propre et qui a fait leur succès. Il sait rendre un récit particulièrement attractif pour le lecteur afin de rendre la morale finale d’autant plus efficace. La morale est souvent au présent de vérité générale pour en faire une loi universelle. La fiction illustre une morale déjà annoncée au lecteur. La satire de la Cour est un des thèmes favoris de La Fontaine. La satire se définit par le mélange des genres et des formes. La critique est rarement directe d’où l’utilisation des animaux. Il ne verse cependant pas dans un pessimisme désespéré, il invite le lecteur à profiter des joies simples de l’existence.

2-      L’art du portrait : Les Caractères de La Bruyère

L’art devient au XVIIe siècle un genre autonome. Il correspond bien aux principes de l’esthétique classique : instruire et plaire. Le caractère pittoresque et plaisant du portrait rend la critique plus efficace. Il a le souci de la variété pour préserver son lecteur de l’ennui. Il reproche à ses contemporains de ne plus correspondre à l’idéal de l’honnête homme. C’est un moraliste qui s’indigne contre l’injustice sociale et la misère du peuple. La maxime ne passe pas par le détour de la fiction, elle appartient donc à l’argumentation directe. On retrouve à nouveau le présent de vérité générale. La brièveté percutante de la maxime lui permet de briller en société et de déployer tout son esprit dans les salons mondains.

B)      L’argumentation au XVIIIe siècle

Le contexte historique est plus mouvementé. Le XVIIIe siècle est l’avènement du siècle des Lumières. Les auteurs soumettent à un examen critique les fondements politiques et religieux de l’organisation de la société. L’Encyclopédie est l’ouvrage emblématique du XVIIIe siècle. Elle va souvent connaitre la censure à cause de ses idées progressistes. Le débat d’idées trouve son expression dans des genres argumentatifs nombreux et variés.

1-      Voltaire et le conte philosophique

Le conte philosophique est une forme de l’apologue, l’auteur divertit le lecteur tout en l’instruisant. Il peut également exprimer ses idées sans crainte de la censure. Le conte voltairien se caractérise par une très grande liberté.

2-      Un essai de Rousseau : Emile ou De l’éducation

Il s’agit d’un traité d’éducation, et donc un essai. Un essai est un genre argumentatif très libre, qui permet à l’auteur de développer ses idées sans contraintes. Pour lui il faut privilégier la connaissance sensible et le recours à l’expérience.

 

​Extrait d'un livre de préparation à l'année de 2de​​

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N
Je trouve que ton blog est super et donne vraiment envie de se pencher sur la littérature
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B
It is not an easy task to write a philosophical story. It is very difficult to combine philosophy and entertainment, as both of them lie at tow extreme ends. Only talented and experienced writers can do that. Thanks for sharing.
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